Le jeu de la comparaison

Gagnez-vous souvent au jeu de la comparaison?

Moi non.

J’ai longtemps comparé mes réussites à celles des autres. Et forcément, je ne trouvais jamais mes succès assez impressionnants ou importants.

C’est facile de tomber dans l’envie et le découragement quand on se compare à une personne accomplie.

Pourtant, on n’envie qu’une seule chose : le résultat.

Mais le succès arrive rarement sans effort.

Dans les faits, on ne connaît strictement rien de la vie de cette personne, ni des efforts parfois surhumains qu’elle a dû faire pour en arriver là.

Ni de qui “est” cette personne au-delà des résultats “extérieurs” que l’on voit.

On base la comparaison sur un axe (les résultats par exemple), mais la vie n’est pas qu’un axe. C’est un tout.

Nelson Mandela ne savait pas qu’il deviendrait l’un des visages de la paix à travers le monde lorsqu’il a mené sa bataille pour l’égalité. Il a été emprisonné 27 ans au nom de ses convictions profondes, sans même avoir une idée de ce qui l’attendait.  

Lady Gaga ne savait pas qu’elle connaîtrait la gloire lorsqu’elle s’est lancée dans la musique. En fait, elle s’est vue refusée par plusieurs maisons de disque « faute de talent », lui a-t-on dit. Elle a travaillé pendant des années avant de percer.

C’est d’ailleurs le cas de la grande majorité des gens qui ont ‘’réussi’’, selon nos standards parfois biaisés.

Le jeu de la comparaison est un jeu dangereux. Mais surtout, c’est un jeu auquel on gagne rarement.

Comparer le résultat d’une autre personne avec le sien est une erreur : il faut plutôt comparer le parcours!

Ça semble souvent plus facile pour les autres. Mais rien n’est jamais si facile…

Qui n’a pas déjà ressenti cette sensation d’être « moins » que les autres?

Qui n’a pas déjà ressenti de la honte ou du découragement face au regard des autres?

Qui ne s’est pas déjà dit : « Les autres sont meilleurs que moi »?

Il faut croire en qui on est avant que les autres puissent croire en nous… 

Un jour, Nelson Mandela a dit : « Ne me jugez pas sur mes succès, jugez-moi sur le nombre de fois où je suis tombé et où je me suis relevé à nouveau ».

Je suis certain que toutes les personnes qui connaissent aujourd’hui le succès ont déjà eu des matins difficiles. Des matins où ils se sont dit : c’est fini, j’arrête.

Mais ce sont ces matins plus difficiles qui forgent peu à peu notre histoire et nos petits et grands succès quotidiens.

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Cédric Parent, bâtisseur